Uniqlo, c’est la réponse japonaise à Zara, H&M et les autres. En version basique pratique. Présentations.

Dans le concert des marques géantes de mode pointue-à-petits- prix, le nouveau venu s’appelle Uniqlo. Tremblez Gap, Zara et H&M, il débarque mi-décembre en France sur 300 m2 au Centre commercial des Quatre Temps à la Défense (92).

Une manière de tâter le terrain avant l’ouverture début 2009 d’un gigantesque magasin de 3000m2 dans le quartier de l’Opéra à Paris. Les connaisseuses affirment que c’est la synthèse parfaite entre H&M (pour les prix) et la maison APC (pour la rigueur du style).
Fiche signalétique.

Le nom
Une fusion de «unique» et de «clothing». Discrète, la marque pratique le no logo épuré, à la japonaise, comme Muji.

C.V.
en 1984 la société Ogori Shoji, ex-firme familiale, ouvre les premiers magasins de grande distribution unisexe, sous le nom "Unique Clothing Warehouse" (Uniqlo) dans des grandes villes japonaises de province, avec des collections petits prix de style décontracté.
En 91, la firme se structure sous le nom de Fast Retailing. Elle devient l’un des dix plus grands groupes textiles mondiaux.
Elle a racheté récemment deux jolis noms de la mode française Princess Tam Tam et Comptoir des Cotonniers.
Aujourd’hui, Uniqlo compte 760 boutiques au Japon et 40 dans le reste du monde dont deux géantes, une à New York dans Soho et l’autre sur Oxford Street à Londres.
Ambition affichée : devenir d’ici 2010 l’un des leaders mondiaux du mass-market branché.

Les collections
unisexes, casual, basiques, elles reprennent les valeurs japonaises : simplicité, technologie et modernité.
Coupes minimalistes, matières choisies (cachemire de Mongolie, mérinos, pur coton, denim japonais…) grand choix de couleurs et de formes.
Un exemple : les cachemires sont présentés en bar, avec 20 teintes différentes et deux profondeurs de col en V.
Malgré ce parti-pris de dépouillement, Uniqlo se veut au plus près des tendances. La marque japonaise fonctionne avec trois bureaux de style basés a New York, Londres et Paris.

Les prix
Les cachemires sont à partir de 69 euros. Les denims (dans une infinité de coupes et de délavage) entre 49 et 69 euros. Stars des collections, les t-shirt (autour de 20 euros), sérigraphiés par des artistes en vogue, reprennent l’imagerie de la Pop culture londonienne, des mangas japonais ou des clubs de sport américain.

Le plus
Chaque saison, des invités imaginent une micro-collection. Cet hiver, c’est Lutz&Patmos, duo haut de gamme spécialiste du cachemire (moins de 100 euros pour un gilet). Et le concours «Uniqlo Creative Award» qui élit chaque année un t-shirt vendu en édition limitée.

La cible
Tout le monde. Puisqu’on préfère le basique adaptable à l’excentricité qui colle aux tendances. Mais en soignant le graphisme et en faisant appel à des photographes comme Terry Richardson et à des vedettes comme Kim Gordon des Sonic Youth, Uniqlo cible aussi les branchés, «l’internationale du cool»

La philosophie
Uniqlo contrôle tout la chaîne : de la création à la production. Il a aussi mis en place un système de recyclage des vêtements, qui fonctionne déjà au Japon et devrait être mis en place partout.

Les boutiques
Elles sont toutes conçues par le designer japonais Wonder Wall. Pas de fioriture : murs blancs, sol en bois clair, éclairage lumineux, transparence amenée par les éléments en verre.
Zen quoi...