Paris, où Orange (France Télécom) inaugurait mercredi soir pour l'occasion sa nouvelle boutique en haut des Champs-Elysées, plusieurs centaines de personnes, en majorité des hommes jeunes, patientaient dans une ambiance détendue.
 
Prévue à 18h30, l'ouverture a finalement eu lieu une demi-heure plus tôt, à la grande joie des clients dont certains attendaient depuis le matin.
 
Arrivé le premier sur place, dès 9H30, Philippe, 20 ans, déjà client d'Orange, veut absolument un iPhone officiel: "quand on se paie un téléphone de ce prix-là, il faut pouvoir l'utiliser en toute sécurité".
 
A 18H00 pile, il est accueilli, sous les applaudissements, par le PDG de France Télécom, Didier Lombard, arborant sa traditionnelle cravate orange.
 
Les autres clients suivent, par groupes de dix: Orange a prévu de leur accorder à chacun huit minutes, le temps de leur expliquer comment l'appareil fonctionne et d'initialiser leur compte client. La boutique doit rester ouverte jusqu'à 2H30 du matin.
 
Simon, 25 ans, est le premier à ressortir, tenant à la main le fameux coffret: "je suis ravi, il est magnifique", jubile-t-il, se disant "pressé de rentrer chez (lui) pour l'essayer".
 
En province, onze autres magasins vendaient mercredi les premiers iPhone, téléphones au design novateur qui peuvent surfer sur internet et lire de la musique et de la vidéo.
 
A Lyon, la boutique France Télécom avait mobilisé pour l'occasion 15 vendeurs, le double des effectifs habituels.
Philippe, 43 ans, a patienté dans le froid depuis 15H30: "cela fait huit mois que j'attends de pouvoir l'acheter, c'est plus qu'un téléphone, c'est un mode de vie, et même à 1.000 euros, je l'aurais acheté".
 
Orange, qui a obtenu l'exclusivité de la distribution en France, vend l'appareil au prix de 399 euros, couplé à un abonnement qui comprend l'accès à l'internet et les échanges de courriels quasiment illimités. Sans abonnement, il faut débourser 749 euros. Les forfaits varient de 49 à 119 euros avec un engagement de 24 mois.
 
A Bordeaux, les clients ont fait la queue sous l'oeil des forces de l'ordre et de militants de Sud-PTT, venus rappeler que "derrière les opérations commerciales, France Télécom supprime un emploi toutes les heures".
 
"J'attends depuis le lancement de la version américaine", témoigne Ali, étudiant de 23 ans. Se décrivant comme "un Apple-addict", il a changé d'opérateur pour l'occasion.
 
A Toulouse, Fabien, 28 ans, se dit "heureux d'avoir l'appareil en avant-première", après 4 heures d'attente. Il est venu tout spécialement de Foix, un ville ariégeoise distante de 80 km. Pour lui qui avait déjà acheté un téléphone portable "à près de 1.000 euros", le prix "n'est pas excessif".
 
A Rennes, une soixantaine de personnes patientaient aux portes du magasin.
 
"J'attendais avec impatience la sortie de l'i-Phone. Il y a de grandes chances que je l'achète et le prix ne va pas m'ar rêter", dit Tristan, 32 ans, qui travaille dans le secteur des nouvelles technologies.
 
Devant le magasin, une trentaine de personnes manifestaient à l'appel de Sud France Telecom Orange pour protester contre le plan de suppression de 22.000 emplois. Sur un tract on pouvait lire: "i-Phone, mariage de la pomme et de l'orange. Pendant la noce (...), un emploi supprimé toutes les heures".